La distribution de demain, alliance parfaite du réel au virtuel

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Talonné depuis des années par le e-commerce, l’avenir de la grande distribution a changé avec la crise sanitaire : confinements, déplacements restreints, fermeture régulière des restaurants et commerces non essentiels, autant d’éléments qui ont modifié durablement les habitudes du consommateur. Face à ces nouveaux enjeux, les grandes chaînes ont pu démontrer leurs facultés d’adaptation en développant la disponibilité immédiate d’un large panel de produits et leur accessibilité numérique.

Des pratiques émergentes

L’avenir de la distribution va se jouer sur la proximité. Les limitations des déplacements envers les lieux à forte affluence ont développé la fréquentation des supérettes et commerces de quartier. Même si les hypermarchés ont repris des forces en 2021, cette tendance semble durer. Pour de nombreux Français, l’achat local, le bien-être animal et la protection de l’environnement constituent des préoccupations plus présentes, tout comme la qualité de l’alimentation. Les produits bio et ceux à bonne valeur nutritionnelle sont privilégiés, les prix passant au second plan. Ces comportements ont été renforcés par l’accès immédiat à l’information grâce aux applications mobiles. Les grandes enseignes ont vite compris qu’utiliser la puissance d’Internet est une solution pour assurer leur pérennité

Le numérique au service du réel

Commandes en ligne, click and collect, livraison express, vérification des avis sur un produit, le consommateur dispose de fonctionnalités lui donnant une totale maîtrise de ses achats, élément clé de l’avenir de la distribution. Aux commerces de proposer des services toujours plus efficaces pour ne pas se faire supplanter par les vendeurs en ligne : selon la FEVAD (Fédération du e-commerce et de la vente à distance), leur chiffre d’affaires atteint 129 milliards d’euros en 2021 contre 100 milliards en 2019. La progression de près de 15 % par an depuis 2014 perdure. Malgré tout, les clients apprécient toujours l’achat en boutique, plus impulsif et direct. La distribution a alors établi une hybridation entre ventes physiques et digitales pour développer le phygital.

Un mélange de possibilités

Sans frontières entre magasin réel et virtuel, le client peut se connecter pour finaliser son achat en magasin ou s’y rendre directement et accéder sur écran à une multitude d’articles non présents sur place. Le choix infini d’internet se combine au contact réel avec le produit et les vendeurs du magasin pour abolir le clivage entre virtuel et physique. Ce concept de phygital nécessite un personnel formé sur deux plans : la vente et les technologies. Certains organismes de formation prennent en compte cette évolution pour un apprentissage complet des compétences requises : en lien avec les principales chaînes de distribution. DistriSup met régulièrement à jour ses enseignements pour que ses licences pro et masters forment les acteurs de la distribution de demain.

Points de vente locaux, qualité des produits, numérisation des pratiques, multiples canaux de livraison, les grandes enseignes préparent activement l’avenir de la distribution. Avec leur capacité d’adaptation, elles n’auront aucun mal à proposer des services innovants pour satisfaire leurs clients.