Le commerce circulaire à l’heure de la grande distribution

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À une époque où chacun est sensibilisé aux problèmes environnementaux, il devient quasiment incontournable de tenir compte des enjeux du commerce circulaire. S’il se met en place au sein de certaines structures, il reste encore anecdotique dans le secteur de la grande distribution. Pourtant, ce nouveau système commercial est l’étape indispensable pour passer d’une société de gaspillage à un développement plus durable.

Le commerce circulaire, c’est quoi ?

La définition du commerce circulaire la plus simple, c’est de dire qu’il s’agit d’un mode économique visant à assurer la pérennité des biens et des services. L’une de ses finalités est de limiter le gaspillage des matières premières et de réduire les déchets. Cela passe par différents principes comme l’éco-conception des produits et l’élimination de l’obsolescence programmée. La mutualisation et l’optimisation des ressources ainsi que l’impact de l’utilisation des matières premières sur l’environnement sont également pris en compte.

Commerce circulaire et distribution : les enjeux

À première vue, l’économie circulaire et le modèle de consommation des hypermarchés semblent incompatibles. Pourtant, le fait de changer de fonctionnement en surfant sur la vague écologique serait susceptible de redorer leur blason auprès des consommateurs. En effet, ceux-ci sont de plus en plus des « consom’acteurs ». Ils font donc attention à leur empreinte écologique et sont sensibles à l’origine et à la qualité (biologique et/ou éthique) des produits qu’ils achètent. De plus, les invendus, alimentaires ou non, ont un coût qui peut être réduit en mettant en place un nouveau système économique.

Comment le commerce circulaire dans la grande distribution peut-il exister ?

Afin de répondre aux nouvelles exigences des consommateurs et de s’inscrire dans une perspective de commerce durable, la grande distribution doit s’organiser différemment. Pour cela, elle peut, par exemple, optimiser sa logistique et ses stocks afin d’avoir une idée plus précise de la quantité des produits à date courte. Il sera ainsi plus facile de les écouler avant leur péremption. De plus, ces derniers devront aussi être systématiquement détectés dans les rayons. Ils pourront alors faire l’objet d’actions pour encourager leur achat auprès des consommateurs.

D’autre part, des solutions pour recycler les invendus devront être trouvées. Il est, par exemple, possible d’offrir une seconde vie aux déchets alimentaires sous forme de compostage ou d’aliments pour animaux. Cependant, les grandes surfaces ne devront pas se limiter à la réduction du gaspillage alimentaire. Elles devront aussi s’orienter vers des articles réalisés à partir de matières premières recyclables et avec une durée de vie allongée. Pour créer un véritable commerce circulaire, elles seront obligées, dans tous les cas, de créer globalement une nouvelle façon de travailler.

Le commerce circulaire dans le secteur de la grande distribution revêt plusieurs enjeux qui ne sont pas seulement économiques, mais également éthiques et sociaux. Afin de développer les moyens suffisants pour réussir le virage de la transition écologique, les GMS (grandes et moyennes surfaces) devront mettre en œuvre des stratégies innovantes. Grâce aux formations bac +3 et bac +5 proposées par le réseau DistriSup, vous acquerrez la capacité de devenir une véritable force de proposition afin de modeler le visage de la grande distribution de demain.